En Chine, les grillons ont toujours été des insectes avec une forte charge symbolique. On les dits portes-bonheurs.

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Pendant la dynastie Tang (618 - 907), à chaque automne, les dames du palais attrapaient des grillons afin de les placer dans de petits paniers. Ainsi, lorsqu’elles étaient seules, elles pouvaient écouter le chant des insectes appelé stridulation. Ce son est produit lorsque les grillons frottent leurs ailes les unes aux autres.

 

L’attrait pour cette pratique a peu à peu diminué pour laisser place à une autre : les combats de grillons.

On dit que l’empereur Gaozong (1127-1162) y portait le plus grand intérêt. Il aurait même publié un décret impérial afin que les grillons de la plus haute qualité lui soient envoyés à la cour. Dès lors, durant les 7e et 8e mois de chaque année, toutes les familles de la capitale élevaient des grillons afin de les faire combattre.

 

Pour transporter les grillons, ou simplement les faire chanter, on les place dans de petites cages en bambou, roseau, porcelaine, etc. Il en existe de toutes formes ou tailles et plus ou moins ornementées.

 

L’apogée de la fascination pour les grillons arrive pendant les dynasties mandchoues (17e siècle). Ces insectes étaient au centre de toutes les attentions. Un recueil est même édité, compilant les bonnes pratiques d’élevage et les soins à prodiguer aux grillons. On y trouvait notamment comment procéder lorsque l’insecte est constipé, ou pris de vertiges.