Les sirènes, selon les mythes grecs et la tradition homérique, sont des êtres mi-femmes, mi-oiseaux. Ces divinités de la mer, musiciennes hors paires, attiraient les marins qui ne pouvaient résister aux sonorités envoûtantes de leurs chants. Complètement désorientés, les malheureux matelots allaient fracasser leur navire sur les récifs et les sirènes se jetaient alors sur eux pour les dévorer.

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Dans le folklore scandinave, la sirène est un monstre marin redoutable, appelée Margyr (la "géante de mer").

La représentation courante des sirènes, comme êtres mi-femmes, mi-poissons est davantage issue de la mythologie nordique, que des créatures de la Grèce antique.

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Au 7e siècle, le moine A. de Sherborne les présente comme des vierges à queue de poisson couverte d'écailles. Au 15e siècle, le naturaliste Johannes de Cuba leur attribue les gouffres marins comme habitat. 

 

Cependant, de nombreuses légendes européennes parlent également de leur présence dans les rivières et petits cours d'eau. Elles portent le nom d'ondine, nixes, dragas ou encore donas d’aiga (dame d'eau). 

En 1493, Christophe Colomb en aurait aperçu trois près des côtes de "Saint-Domingue" :

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"[...]mais elles n'étaient pas si belles

qu'on les décrit"

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C'est compréhensible si l'on considère que les créatures qu'il aurait prises pour des sirènes étaient probablement des Dugongs ou des Lamantins.

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Au 19e siècle, on trouve énormément de pastiches de sirènes naturalisées qui attirent les foules dans les musées et les foires. Par la suite, faute de preuves sérieuses, les scientifiques finissent par abandonner l'idée de l'existence de ces créatures fantastiques.

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Cependant, elles continuent de fasciner certains chercheurs, pour diverses raisons. Il n'en faut pas plus pour refaire jaillir le mythe des sirènes.

En 1990, l'océanologue Karl Banseleur leur consacre un article dans la très sérieuse revue Limnology and Oceanography. D'après lui les sirènes seraient des mammifères marins et n'auraient donc pas d'écailles (à l'image des dauphins ou des baleines). Leur corpulence limiterait leur présence aux eaux chaudes des Tropiques. Elles auraient un mode de vie plutôt agricole (culture d'algues, élevage de mollusques et crustacés) mais seraient relativement peu évoluées sur le plan technologique, (à cause de l'impossibilité de faire du feu sous l'eau). En revanche, elles posséderaient un système social très avancé entre les individus de l’espèce. 

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