top of page
La Bryonia dioïca Jacq. appartient à la famille des cucurbitacées (courges, potirons, coloquintes, etc.). C'est une des deux seules espèces de cette famille à croître naturellement en France (avec le concombre d'âne). Elle est vivace, grâce à son énorme racine charnue et enflée, d'où chaque printemps s'élance de grandes tiges grêles (jusqu'à 6 mètres) couvertes de petites "vrilles" lui permettant de s'accrocher à tout ce qu'elle trouve.
​
La Bryone est liée à la sorcellerie et la magie, au même titre que la Mandragore ou la Belladone. En témoignent les différents noms qu'on lui a attribués : Vigne de loup, Vigne de Serpent, Vigne de Crapaud, Mandragore grimpante, Vergus du Diable, Navet des fous ou encore Navet du Diable, etc.
​
Au 12e siècle, on la consomme pour augmenter la tolérance à l'alcool :
​
​
« Pour se garantir de l'ivresse, boire du jus de bryone avec autant de vinaigre, ainsi toute la semaine on ne sera point ivre »
Hildegarde de Bingen, 12e siècle,
Guide de visite, les plantes magiques,
du jardin des neuf carrés de l'abbaye de Royaumont
​
​
Au 19e siècle, on accordait beaucoup d'importance à l'apparence des choses. Ainsi, les herboristes commercialisaient la Bryone sous forme de racines sexuées :
​
- Les unes semblaient avoir bras et jambes, ainsi qu'une poitrine. Elles étaient destinées à un usage féminin.
​
- Les autres étaient également de formes humanoïdes mais affublées d'une excroissance pénienne. Celles-ci étaient destinées aux hommes.
​
Aujourd'hui on l'utilise en homéopathie. Les granules de Bryonia dioïca sont réputées contre les rhumatismes, les inflammations séreuses et certaines maladies du système respiratoire.
​
​
​
La Bryone
Racine de
Bryonia Dioïca
Planche botanique de Bryone
La Bryone étire ses vrilles et les "lance" tel des fouets, qui s'enroulent au premier support venu.
bottom of page