Le Chrysolophus Pictus est un oiseau appartenant à la famille des Phasianidaes et plus généralement à l'ordre des Galliformes (comme la Dinde, les Poules ou encore les Cailles).

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Il est originaire des montagnes de Chine Centrale où il vit à la lisière des forêts ou dans les bosquets de bambous. Il fut introduit en Grande-Bretagne dès 1740, pour orner les volières et les zoos. Certains de ces oiseaux se sont échappés et reproduits, si bien qu'aujourd'hui on considère l'espèce comme parfaitement implantée.

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Au 18e siècle, le naturaliste George Cuvier (1769-1832) compare l'anatomie du faisan doré avec les descriptions littéraires du Phénix.  Il en conclut que ce dernier a probablement été pris pour l’oiseau légendaire, symbole de la résurrection.

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« Là aussi naît le phénix, qui a la grandeur de l'aigle, la tête ornée de plumes formant un cône, des caroncules à la gorge, le cou rayonnant d'or, le reste du corps de couleur pourpre, si ce n'est la queue, qui est d'azur éclatant et semée de plumes incarnat. »

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Caius Julius Solinus, Polyhistor,

entre le 3e et 4e siècle.

 

 

La légende du Phénix est présente dans de nombreux pays et cultes, ce qui explique les différentes versions du mythe (Phénix égyptien, grec, perse, chrétien, juif, etc). Cependant, les bestiaires du Moyen-Âge tendent à s’accorder :

Cet oiseau vit en Inde pendant 500 ans. Quand arrive la fin de sa vie, il s’envole en direction de l'ouest pour un long périple. Sur son chemin, il trouve des arbres et des épices aux essences merveilleuses et s’en imprègne le plumage. Arrivé en Egypte à Heliopolis (qui signifie “ville soleil”, nom donné par les grecs à la ville antique d’Onou), il se pose sur un autel préparé par un grand prêtre. Là, son corps s’embrase de lui même et se consume tout entier. Le lendemain, le prêtre fouille les cendres et y trouve un ver. Le deuxième jour, le ver s’est métamorphosé en poussin. Et c’est ainsi qu’au bout de trois jours, le nouveau phénix renaît de ses cendres, puis s’en retourne vers l’Inde.  

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On prête au Chrysolophus Pictus une autre anecdote, mais celle-ci beaucoup moins glorieuse. Dans les années 30, l'expression "faisans dorés" désignait de façon ironique les fonctionnaires du parti nazi, en raison de la couleur de leur uniforme et des dorures de leurs décorations.