L’Arum Maculatum est une plante herbacée (sans tige) pouvant atteindre 30 à 50 cm de haut, poussant dans toute l'Europe.

Elle fait partie de la famille des Araceae, comme l'Amorphophallus titanum (Arum titan ou "phallus de titan") qui possède l'inflorescence la plus haute du règne végétal ( plus de 3 mètres).

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Jadis, l’Arum tacheté ou Gouet tacheté avait des attributions magiques. Aussi appelé Pied-de-veau ou Herbe dragonne, il suffisait d’envelopper son tubercule dans une feuille de Laurier d’Apollon (Laurier Sauce, Laurus nobilis) pour favoriser ses entreprises juridiques.

 

L’Arum Maculatum possède une étonnante stratégie de reproduction. Son inflorescence verdâtre (parfois violacée) apparaît en mai. Elle est constituée d’un spadice (partie centrale charnue) enveloppée dans un spathe (sorte de pétale unique). À la base de ce dernier, se distingue un renflement, que l’on nomme chambre florale, là où se trouve les organes reproducteurs de la plante.

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Lors de la floraison, le spadice émet une odeur d’excrément, qui attire les insectes qui tombent dans la chambre florale. Le haut de cette chambre se referme grâce à une sorte de couvercle de poils qui empêchent les insectes de ressortir. Pendant trois jour tout au plus, la plante retient les insectes prisonniers. Mais pour s’assurer qu’ils restent bien vivants et jouent leur rôle de pollinisateurs, le spadice suinte d’une substance nourricière.

 

De surcroît, pour être sures de répandre les odeurs émises par le spadice, plusieurs variétés d'Arum sont capables d'émettre un fort dégagement de chaleur. Ainsi les parfums, plus volatils, se diffusent davantage.

 

L'Arum porte également le nom répandu d’Herbe aux serpents. On disait qu’un reptile attendait sous la plante, prêt à bondir. Cette appellation populaire était destinée à effrayer les enfants et s’assurer qu’il ne leur viendrait pas à l’idée de s’approcher de la plante et encore moins d’en ingérer les baies rougeoyantes. Si l’on en croit les descriptions faites par F.-J. Cazin (1788-1864) des empoisonnements liés à la consommation d’Arum, il ne faut pas prendre cet avertissement à la légère. En effet, la mort surviendrait le plus souvent, par surexcitation nerveuse ou asphyxie.