L' Araignée
Les arachnides se distinguent des autres arthropodes par leur faculté à produire de la soie grâce à des appendices nommés filières. Elles ont la capacité d’en produire plusieurs types en fonction de leurs besoins. Ces fils peuvent être rigides, souples et collants, élastiques, etc.
C’est l’entomologiste français Jean Henri Fabre (1823 - 1915) qui a démontré comment font les araignées pour ne pas rester prisonnières de leur propre toile, engluées dans la soie collante. Leurs pattes sécrètent une substance grasse, ainsi elles sont capable de se déplacer sans risque sur leur toile.
On trouve une grandes variété de formes et d’usages de toiles différentes : des pièges ou des abris, de forme géométrique (dites orbitèles), tubulaire, en “chaussette”, en dôme, en nappe ou encore en réseau diffus.
Cependant, même si elles produisent de la soie, toutes les araignées ne tissent pas systématiquement des toiles. Certaines espèces utilisent des techniques de chasse différentes : chasse à l'affût, chasse à vu, avec un lasso de soie, en projetant un filet,etc.
Dans nombre de cultures, l’araignée est une divinité supérieure à l’origine du monde et des Hommes. Pour plusieurs peuples africains, l’araignée Anansé a créé le Soleil, les étoiles, la Lune et préparé la matière des premiers hommes, avant que Nyamé, dieu du ciel, n’y insuffle la vie.
Dans la mythologie grecque, Arachné était une jeune femme vaniteuse, connue pour être une excellente tisseuse. D’ailleurs, elle n'hésita pas à mesurer son talent avec celui d'Athéna, la déesse des arts, par le biais d’un concours.
À l’issue du duel, Arachné fut reconnue comme la meilleure des deux tisseuses. Folle de rage, Athéna abattit son kourou sur la gagnante. La jeune femme, désespérée, mit fin à ses jours mais Athéna, prise de remords, décida de la ressusciter. Cependant, pour la punir de s’être mesurée aux dieux, elle la changea en araignée, condamnée à tisser sa toile éternellement.
En tant que tisseuse du destin, l’araignée à une fonction divinatoire très largement répandue dans le monde :
“Dans le bon temps de la loterie, des femmes enfermaient le soir une araignée dans une boite avec les quatre-vingt-dix numéros écrits sur de petits carrés de papier. L’araignée, en manœuvrant la nuit, retournait quelques-uns de ces papiers. Ceux qui étaient retournés de la sorte étaient regardés le lendemain matin comme numéros gagnants …”
Extrait du Dictionnaire Infernal de J. COLLIN DE PLANCY. , 1863.