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Le Blob

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Physarum polycephalum

crédit photo : Audrey Dussutour

Le Dr Audrey Dussutour présente le Blob - Diapositive#1 par Cosmorama

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Le blob, Physarum polycephalum de son vrai nom, est un vrai casse-tête pour les scientifiques. Cet être vieux de plus de 500 millions d’années, n’est ni un animal, ni un végétal, ni un champignon*. Cependant, il fait partie de la classe des myxomycètes, qui signifie littéralement “champignon gélatineux”. Chacune de ses caractéristiques fait ressortir sa singularité et sa dimension extraordinaire.

 

Même si il n’est composé que d’une seule cellule, le blob est observable à l’œil nu. Il vit généralement dans les forêts et les sous-bois, où la lumière est faible et l’humidité constante. Capable de se déplacer, il peut ainsi chercher ses sources de nourriture : champignons, bactéries, faune microbienne, etc.

Lorsque les conditions deviennent défavorables (dessiccation, manque de nourriture) le blob rentre dans une sorte de dormance. Il forme ce qu’on appelle une sclérote. Dès que les conditions le permettent, il reprend sa forme et repart en quête de nourriture ou d’un partenaire pour se reproduire. Si la plupart des espèces vivantes ont deux genres sexuels (mâle et femelle), le blob, lui, n’en compte pas moins de 720. Cela augmente grandement ses chances de pouvoir se reproduire. Il produit alors de nombreux sporanges, petites structures érigées qui vont libérer des spores, disséminés par le vent, qui donneront naissance à de nouveaux blobs.

 

De récentes recherches menées par l’éthologiste française Audrey Dussutour,  ont permis de mettre en évidence un grand nombre de facultés que possède Physarum polycephalum ainsi qu’une certaine forme d’intelligence.

Il possède entre autre le taux de cicatrisation le plus rapide du monde vivant. Si l’on sectionne un Blob en deux, les plaies se referment au bout de deux minutes et donnent deux blobs viables, capables de mener une existence distincte ou de fusionner pour ne reformer qu’un seul individu.

 

Le surnom du blob fait référence au film d’ Irvin S. Yeaworth Jr., The Blob (“Danger planétaire” en France), sorti en 1958. Une créature extraterrestre ressemblant à une gelée visqueuse et informe s’attaque aux humains en les engloutissant, ce qui à pour effet de la faire grossir. Physarum polycephalum procède de la même manière pour se nourrir et double ainsi sa taille chaque jour.

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*N.B. : la classification des cabinets de curiosités étant restreinte, nous avons pris le parti de mettre l'article sur le blob dans la catégorie Végétalia, malgré le fait qu'il n'appartiennent pas à cette classe. Cependant il est principalement étudié par les mycologues, spécialistes de champignons, qui sont eux, classés dans le règne végétal dans les cabinets de curiosités traditionnels. 

The Blob, Irvin S. Yeaworth Jr. sortie en 1958, avec Steven McQueen 

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