"Python" est en fait un terme générique qui regroupe tous les serpents de la famille  des Pythonidae. Le python de Seba est un des plus grand représentant de cette famille, il peut dépasser les 6 mètres et les 100 kilos.

Comme les autres représentants de cette famille, ce sont des serpent dit constricteurs. Ils ne possèdent pas d’appareil venimeux. Pour tuer leurs proies, les pythons les enserrent afin de leur couper la respiration et la circulation sanguine. Ainsi étouffée, la victime est engloutie d’une seule traite car les serpents ont une mâchoire qui ne leur permet pas de découper ou de mâcher leur nourriture. Cependant, leur bouche extensible leur autorise à avaler des proies parfois bien plus grosses qu’eux.  

 

Python fait partie des divinités chtoniennes grecques. Ces déesses et dieux anciens sont  issus du monde souterrain. On parle également de divinités telluriques, qui se rapportent à la terre ou aux enfers, en oppositions aux divinités célestes du panthéon grec. Python est une créature divine douée du pouvoir de divination, tantôt représentée comme un dragon femelle, tantôt comme un serpent géant. Elle demeurait cachée, tapie sous la cité de Delphe, où elle fut tuée par Apollon, (lui même surnommé Apollon Pythien). L’oracle de Delphe fut baptisée Pythie ou Pythonisse selon les mythes.

​

On parle d’esprit de python pour désigner les personnes capables de prédire le future ou de l’influencer, à l’image des devins, des magiciens ou des nécromanciens. Pythonisse désigne aussi, tout simplement, toute femme capable de lire l’avenir.

 

“Elles comptent et ajustent les pétales des pâquerettes qui doivent servir d’oracles aux jeunes filles. Celle-ci, douce et bienveillante, a soin que ces petits rayons d’argent, qui entourent le disque d’or de la marguerite, atteignent et ne dépassent pas le nombre de quatorze, de dix-neuf, de vingt-quatre ou de vingt-neuf, afin que la pythonisse des prairies, à la question « m’aime-t-il ? » réponde toujours « passionnément. »”

​

Alphonse Karr, Feu Bressier, Revue des Deux Monde, Période initiale, 4ème série, tome 32, page 21, 1842.

 

Dans les représentations, la gueule béante et sanglante du serpent Python symbolise une porte menant droit vers les enfers. Cependant cette même bouche est aussi un symbole de transition entre les jours. C’est elle qui happe chaque soir le soleil et le jour pour les enfouir dans les entrailles du monde, puis les rejeter chaque matin sur la terre.